Le réservoir aquifère* du Cénomanien est constitué principalement par les niveaux sableux (sables du Perche, de Varennes et de Vierzon). Les marnes à Ostracées* recouvrent et protègent ceux-ci, sur la majeure partie de l’
aquifère, assurant la mise en charge de la nappe. Il s’agit d’un
aquifère de type poreux, où l’eau s’accumule et s’écoule dans les interstices des sables. La nappe, captive hors des affleurements, est drainée par la Loire. L’eau est
artésienne* et jaillissante sur quelques forages profonds. Suite à une exploitation relativement importante au regard de son alimentation, on assiste à un abaissement progressif de la nappe en domaine captif profond (région de Tours, vallées du Cher et de la Vienne, Sologne, …).
L’eau de la nappe du Cénomanien est généralement peu minéralisée (faible conductivité), présente un pH à tendance acide et une faible dureté (10° F environ). Les concentrations en chlore et en fer sont souvent élevées. En domaine captif, la teneur en nitrates est généralement faible, voire nulle. En Touraine, en domaine captif, l’eau présente une minéralisation moyenne, avec une influence d’un milieu
calcaire du fait, probablement, des échanges verticaux (pH >7, dureté de 20°F ou plus).
La nappe du Cénomanien a été mise en Zone de Répartition des Eaux (ZRE)*. Par ailleurs, elle est identifiée dans le
SDAGE* Loire-Bretagne en tant que nappe à réserver pour l’alimentation en eau potable.
La nappe de la craie du Séno-Turonien forme un réservoir hétérogène très étendu, intéressant les six départements de la région Centre. Elle constitue un ensemble étendu de réservoirs aquifères à nappes libres délimités par les nombreuses rivières qui les drainent et en reçoivent des débits assez réguliers. Poreuse, la
craie n’est cependant pas perméable intrinsèquement. Elle ne contient de l’eau mobilisable que lorsqu’elle est fracturée, situation rencontrée le long des failles ou sur les bombements anticlinaux, ou bien lorsqu’elle est altérée, sous les plaines alluviales des grands cours d’eau. La nappe de la
craie est dans sa grande majorité libre, bien qu’elle soit souvent recouverte d’une couche plus ou moins importante d’argiles à silex. Lorsque la nappe est libre, les débits peuvent parfois dépasser 150 m³/h, comme dans la vallée du Cher. Sur les plateaux, les débits sont généralement modestes (de l’ordre de 20 m³/h). La nappe de la
Craie est fortement sollicitée pour tous les usages (agriculture, eau potable,…) car elle constitue souvent l’unique ressource économiquement exploitable.
L’eau de la nappe de la
craie est de type carbonaté calcique (dureté généralement > 20°), avec un pH basique (de l’ordre de 7,5). Sur la zone d’
affleurement, la nappe est généralement impactée par les activités de surface, notamment d’origine agricole. Les teneurs en nitrates n’ont cessé de croître jusqu’à des valeurs dépassant souvent 50 mg/l. En domaine captif, sous les Calcaires de Beauce ou sous la Sologne, l’eau est peu ou pas affectée par les pollutions.
La nappe de la
craie est captée essentiellement pour l’agriculture dans sa partie libre (Touraine, Gâtinais). Sa partie captive située sous la Beauce et la Sologne, a été classée « nappe à réserver en priorité à l’alimentation en eau potable » dans le
SDAGE Loire-Bretagne
Prélèvement en m³ sur les ressources en eau
Implantation |
Débit nominal* |
2018 |
2019 |
2020 |
Variation |
Les Trois Croix SP1*
(Monthou-sur-Cher) |
69 m³/h |
106 027 |
90 518 |
85 418 |
-5.6% |
Les Grands Champs SP2
(St Romain-sur-Cher) |
74 m³/h |
113 849 |
145 350 |
137 557 |
-5.4% |
Moulin le Comte SP3
(St Romain-sur-Cher) |
72 m³/h |
114 551 |
109 688 |
126 064 |
+14.9% |
Noyer Bataillon SP4
(Monthou-sur-Cher) |
94 m³/h |
159 559 |
139 156 |
149 409 |
+7.4% |
Route de Blois
(Pontlevoy) |
37 m³/h |
114 504 |
96 176 |
80 442 |
-16.4% |
Total des prélèvements |
|
628 490 |
580 888 |
578 890 |
-0.34% |
Volumes vendus en m³
Acheteurs |
2018 |
2019 |
2020 |
Variation |
Abonnés |
418 417 |
446 939 |
444 872 |
-0.46% |
Autres volumes (estimation)
- Volume de service : 6 077 m³/an
Il s’agit des volumes perdus lors des vidanges des réservoirs, pour les lavages, la désinfection des canalisations après travaux, les espaces verts sans compteurs, les purges des canalisations, les pissettes de presse-étoupe des pompes de reprise, les lavages des stations de déferrisation. Un tableau réglementaire permet d’estimer ces volumes.
- Volume consommateur sans comptage : 2 500m³/an
Ce volume comptabilise les volumes d’essai des poteaux d’incendie, les fontaines sans compteur, les lavages de voirie.